Luxembourg : un problème de terrain

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L’immobilier reste l’un des secteurs les plus dynamiques au monde, et ce dernier est fondamentalement maintenu par la disponibilité de terrains. C’est pourquoi, au Luxembourg, le marché de l’immobilier est nettement impacté par la difficulté d’acquisition de terrains.

La rareté des terrains au Luxembourg

Dans un grand nombre de communes, le potentiel foncier est majoritairement entre les mains des acteurs privés. Les surfaces disponibles sont détenues par les particuliers à hauteur de 89,1 % selon l’Observatoire de l’habitat. Cette réalité se fait beaucoup plus sentir dans les milieux ruraux. En effet, la propriété est historiquement rattachée aux familles luxembourgeoises actives dans le secteur de l’agriculture, et la rareté des terrains est notamment due à la spéculation et au protectionnisme dont font preuve les acteurs du secteur. La probabilité de trouver un terrain à vendre est donc vraiment faible, à moins que vous ne vous fassiez accompagner par des experts du marché. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels qui pourront entamer le dialogue avec les propriétaires, car ce n’est généralement que si les familles décident de vendre une partie de leur patrimoine qu’un achat est possible. De plus, il faut garder que le Luxembourg est un petit pays, et qu’il dispose donc logiquement de moins de surface habitable et encore moins de terrains encore disponibles.

Des prix de vente élevés, la crise du logement

Le corollaire de la rareté des terrains est la hausse des prix de vente. Entre 2010 et 2017, les prix des terrains à bâtir ont augmenté d’environ 6,1 %. Il s’agit de la moyenne annuelle selon l’Observatoire de l’habitat. L’établissement public note même des différences de prix très importantes. En effet, la hausse des prix de terrains à bâtir est beaucoup plus forte que celle des logements anciens et des logements en construction. Selon les statistiques d’Eurostat, entre le premier semestre 2008 et le troisième semestre 2020, les prix ont connu une hausse d’environ 14 %. Par ailleurs, selon les chiffres du LISER, le prix moyen du m2 atteignait 5 742 euros. Cette tension extrême du marché a pour conséquence directe la baisse des transactions immobilières. Selon les chiffres du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), celle-ci culmine à environ 7,4 %.

Les mesures prises pour libérer les terrains

Face à la rareté des terrains engendrant un déficit sur le marché immobilier, le gouvernement s’est engagé dans une série de programmes pour favoriser la construction de nouveaux logements. L’exécutif luxembourgeois a d’ailleurs estimé que l’enjeu majeur pour revenir à un secteur immobilier enrichissant est de pousser les propriétaires à mettre en construction leurs terrains.

Ainsi, après des mesures persuasives, plusieurs dispositions ont vu le jour sous l’initiative du gouvernement. Déjà en 2016, des avantages fiscaux ont été concédés aux propriétaires qui réalisent une plus-value sur la vente d’un terrain leur appartenant. Le taux d’imposition du bénéfice perçu est alors revu pour un maximum de 10,5 % pour la vente d’un terrain bâti ou non, contre 42 % en vigueur auparavant. Ensuite, un projet de loi ambitionne de passer certaines zones vertes en zones constructibles. Bien sûr, cela se fera sur une durée limitée.

En résumé, le secteur du logement ou de l’immobilier subit une crise au Luxembourg. Les terrains sont devenus rares puisque possédés en majorité par des familles rurales attachées à l’agriculture. De ce fait, on assiste à la hausse des prix de vente et à la mise en place de certaines mesures par le gouvernement.

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